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Libera Verda
29 juillet 2015

la permaculture , c'est quoi ?

Permaculture : une définition et une brève introduction
par Eric Escoffier

Permaculture : chemin le plus facile et le plus rapide vers la survie heureuse et pérenne de la planète et de tous ses habitants.

Le mot "permaculture" a été inventé en 1978 par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren. C’est une contraction de "permanent" et "culture” (initialement de "permanent" et "agriculture”.)

La permaculture est à la fois une philosophie et une méthode de conception/planification* de l’usage de la terre, de la planète et des groupes sociaux, dont l’obsession est la soutenabilité/régénérativité* (pérennité) et l’efficacité (minimiser le travail et l’énergie, maximiser la production, l’intelligence et le lien social).

Voyez "Graines de Permaculture", premier livre en français d’introduction à la permaculture

  La permaculture s’appuie sur trois éthiques* et sur un petit nombre de principes*.

Elle prend modèle* sur la façon dont fonctionnent les écosystèmes sauvages, pour établir et maintenir des systèmes (et des sociétés) conceptuellement, matériellement, énergétiquement, économiquement et socialement efficaces, peu technologiques, localement et globalement auto-suffisants, régénératifs et pérennes, non polluants et non destructeurs (ni pour la Terre, ni pour les personnes), et d’une étonnante diversité et adéquation aux conditions locales.

Appliquée à la production de la nourriture et des autres besoins de l’humanité, la permaculture donne une diversité d’écosystèmes et de systèmes économiques et sociaux très productifs*, résilients*, régénératifs et pérennes, tout en restaurant les aquifères, la pluviométrie, les sols, la fertilité et les écosystèmes sauvages (et leur laissant libre un maximum d’espace).

Chateaubriand disait : “La forêt précède les peuples, le désert les suit.” Aujourd’hui, l’humanité est au pic du pétrole et des énergies fossiles, mais aussi, au sens étendu, aux pics du climat, de l’eau douce, du sol, de la fertilité, de la biomasse et de la matière organique, de la nourriture, de la santé, des métaux et matières premières... Comment redescendre ? La permaculture apporte une vision globale, heureuse, réaliste et efficace d’un avenir post-pic, une inspiration puissante pour rendre notre descente aussi harmonieuse et éthique que possible.

La permaculture, c’est aussi la meilleure façon de :

- restaurer/conserver/sécuriser les écosystèmes sauvages, les littoraux, les eaux de surface et les aquifères ;

- stopper le biocide en cours (extinction massive des espèces vivantes) ;

- stopper le géocide en cours (effondrement des structures et systèmes vitaux fondamentaux de la Terre) ;

- reverdir les déserts, reforester massivement la planète et augmenter très significativement la pluviométrie des régions sèches (voir par exemple la vidéo “How to repair the world” et le site Internet weforest.com) ;

- sécuriser la quantité, la qualité et la proximité de l’eau douce pour tous ;

- stopper l’érosion des sols et l’accumulation des polluants et sédiments d’érosion ;

- STOPPER le changement climatique (voir la vidéo “How to repair the world”) et séquestrer de grosses quantités de carbone ;

- maintenir notre empreinte écologique inférieure aux surfaces physiques disponibles, à la fois localement et globalement ;

- minimiser le travail, l’énergie et la technologie ; maximiser les productions ;

- relocaliser l’activité, la production et la consommation ;

- restaurer les structures sociales ;

- et finalement porter des sociétés d’abondance (en diversité, qualité et quantité), simples, pérennes, égalitaires, heureuses et diverses.

La permaculture est clairement le chemin le plus court et le plus facile vers la survie HEUREUSE et diverse de la planète et de nous tous, pour toujours.

  Notes autour de la permaculture

En permaculture, le mot technique est “design” plus que “conception/planification”.

C’est un concept riche et fondamental en permaculture... (La permaculture, d’origine anglophone, fait intervenir des concepts nouveaux ou élargis, véhiculés par des mots anglais forts et difficiles à traduire par un seul mot français.)

"Soutenable" est le terme approprié pour "durable" ou "pérenne".

La soutenabilité ("sustainability" en anglais) a une définition énergétique précise en permaculture : un système est soutenable s’il produit plus qu’il ne consomme (en énergie totale). C’est donc synonyme de "régénérativité". Un système non soutenable n’est pas durable. Les systèmes naturels sont soutenables et régénératifs. L’agriculture et les systèmes humains majeurs ne le sont pas, depuis bien longtemps. Les systèmes en permaculture sont justement conçus pour être soutenables et régénératifs (et donc pérennes).

Les éthiques de la permaculture sont :

- prendre soin de la Terre ;
- prendre soin des personnes ;
- redistribuer les surplus à la Terre et aux personnes ; et par conséquent :
- agir localement ; se donner des limites de taille, distance, énergie, puissance, vitesse, complexité... (mais pas de limite de diversité, ni d’intelligence, de bonheur...) ;
- partager équitablement les ressources (empreinte écologique localement et globalement “inférieure à 1”, responsabilité trans-générationnelle...)

Les principes de la permaculture sont universels (applicables partout) et puissants.

Il y en a une vingtaine. Ils permettent de faire émerger des solutions très diverses, mais toujours pertinentes et adaptées aux conditions locales (y compris sociales).

La permaculture prend modèle sur les écosystèmes sauvages, sur les peuples premiers et sur les sciences

La permaculture prend modèle sur la façon dont fonctionnent les écosystèmes sauvages, mais aussi sur les savoirs et pratiques des peuples premiers, ainsi que sur les dernières avancées en sciences naturelles et techniques environnementales (écologie et économie sociale, écohabitat, énergies vertes, botanique, ethnobotanique, biogéographie, écologie et dynamique des peuplements végétaux, biocondensation, gestion de l’eau dans le paysage, reverdissement des déserts, reforestation à forte biodiversité, agroforesterie et Analog Forestry, pédologie, fabrication de la fertilité, micro-organismes, microbiologie des sols, ...)

La productivité en permaculture se mesure en énergie

La productivité en permaculture est le rapport entre la production totale (output) de la parcelle ou du système (exprimée en énergie) et l’énergie totale qui y est investie (input).

Les systèmes en permacultures sont très productifs : 10 à 20 calories produites pour 1 calorie investie, soit un rapport output sur input très largement supérieur à 1 (systèmes soutenables et régénératifs). Par comparaison, l’agriculture a une productivité 50 à 100 fois plus faible : 1 calorie produite pour 5 investies en moyenne, soit un rapport output sur input de 0,2, donc très inférieur à 1 (d’où sa non soutenabilité).

Résilience

Résilient signifie stable, résistant aux brusques variations (catastrophes, sécheresse, inondation, feu, froid, canicule, vent, maladies, pestes et ravageurs, conflits, perturbations sociales...).

La résilience émerge spontanément d’un système lorsqu’il est soutenable/régénératif et suffisamment diversifié.

- Cette définition est proposée par Eric Escoffier, formateur et consultant en permaculture.

- Pour une introduction complète à la permaculture, procurez-vous le livre "Graines de Permaculture"

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